Le vélo dans la ville ou le symbole parfait de la dimension développement durable dans le sport

En attendant de grandes mesures marquantes, on peut soi-même oeuvrer pour le développement durable à son échelle, et en faisant du sport, bien sûr, puisque c’est l’objet de ce blog. Quels sont les enjeux de cette mobilité qui réémerge? Et quels sont les obstacles à la multiplication des vélos dans la ville? Amis écolos, à vos deux-roues!

Pourquoi faire du vélo ?

Déjà, pour la planète ! En France, le Ministère des Sports a développé une stratégie liée au Développement durable. Les axes adoptés en 2012 sont les suivants :

  • Production et consommation durable
  • Education, formation, recherche
  • Gouvernance
  • Changement climatique et énergies
  • Transport et mobilité durable
  • Conservation et gestion durable de la biodiversité et des ressources naturelles
  • Santé et développement durable
  • Responsabilité sociale du sport
  • Défis internationaux en matière de développement durable

Bon, pour beaucoup de ces axes, il faudrait lire les descriptions détaillées pour se rendre compte si on est dans la fumisterie ou s’il y a des choses concrètes à faire. Et puis, qu’on m’explique le lien entre le fait d’accueillir en grandes pompes les JO 2024 et le fait de rentrer dans les axes « changement climatique » ou « gestion durable de la biodiversité »… Finalement, le seul axe qui parle facilement au lecteur est celui du « Transport et de la mobilité durable ». En effet, on pense immédiatement Tramways, transports électriques, pistes cyclables, vélos en libre service etc. Des progrès sont faits dans la plupart des grandes villes européennes (au-delà, je ne sais pas trop) et permettent de se rendre compte du changement que peut apporter le vélo.

Faire du vélo en ville pour les trajets quotidiens est également une bonne résolution égoïste :

  • Le coût : que ce soit avec les systèmes en libre service ou en s’achetant son propre vélo, ce sera forcément moins cher qu’un abonnement transports en commun ou  l’entretien d’une voiture
  • On gagne du temps en général et on stresse moins : le vélo se fout des embouteillages et des détours
  • C’est bon pour la santé : quand on sait qu’il faut faire au moins 30 minutes d’exercice par jour pour se maintenir en bonne santé, cette activité permet de rentrer dans les quotas
  • C’est bon pour l’environnement : on se tape quelques mauvais rejets de pots d’échappement mais nous-mêmes, sur nos vélos, nous ne polluons pas
  • C’est moins dangereux que les autres véhicules: on compte beaucoup moins de morts à vélo qu’en scooter par exemple. Bon ce critère serait à creuser un peu plus.

Où fait-il bon faire du vélo ? Le déséquilibre des villes européennes

Maintenant qu’on a décidé de faire du vélo, quelles sont les villes adéquates?  C’est un enjeu d’attractivité de plus en plus important et il existe un challenge européen pour départager les villes où on roule le plus et le plus nombreux. C’est une compétition axée sur le quantitatif et non le qualitatif, dans laquelle les villes de l’est-européen se démarquent particulièrement. Mais les métropoles lilloise et nantaise figurent dans le top 10, tout de même!

J’identifie 5 types d’ennemis du vélo :

  • L’absence de pistes cyclables : encore de trop nombreuses villes ne s’y sont pas mis sérieusement. Et comme dans les critères de notation divers figure souvent le nombre de kilomètre (sans parler de cohérence du parcours tracé) on peut se retrouver avec une ville qui se targue d’être cyclable alors qu’il n’y a qu’une longue ligne droite de 10km et rien d’autre, ou alors des tronçons entrecoupés en permanence de portions de trafic routier denses et stressantes.
  • Les routes pavées : oui c’est joli. Mais c’est un cauchemar pour le cycliste
  • Les côtes : ça ne dépend pas vraiment de la ville mais il est évident que faire du vélo à San Francisco est un peu plus compliqué qu’à Amsterdam ne serait-ce que de ce point de vue
  • La météo : pareil, la ville n’y peut pas grand chose. Mais le froid, le vent et la pluie ne motivent pas des masses pour sortir rouler avec un K-Way (il n’y a que les néerlandais qui arrivent à rouler en tenant un parapluie de l’autre main)
  • Certains automobilistes : bien sûr, il y a des cyclistes dangereux. Mais rendons quand même hommage à certains chauffards qui ne regardent JAMAIS leur angle mort ou qui estiment qu’ils peuvent passer parce que tu peux freiner facilement même si c’est toi qui as la priorité.

J’ai roulé à Aix-en-Provence (météo et taille de la ville parfaite mais un peu trop pentu), Paris (pas assez de pistes cyclables et des automobilistes complètement cons, notamment des taxis), Amsterdam (la ville faite pour les vélos, qui ont la priorité sur les piétons, même si la météo n’est pas géniale ; le trafic est un peu stressant aussi parce que très dense), Lille (système de vélos en libre service impeccable, pistes cyclables régulières, mais trop de rues pavées dans le centre et trop de pluie/vent), Berlin (un peu frais mais moins de pluie qu’on pourrait le croire, pistes cyclables partout, axes de circulation assez larges pour éviter stress et densité, pas trop de pentes ou de rues pavées et surtout des automobilistes concernés qui font attention et avec lesquels il est facile de cohabiter). Sans conteste, c’est Berlin qui est ma ville cyclable préférée. Certes, son urbanisme fait de grands espaces favorise directement le développement du vélo, mais c’est aussi une politique forte pour la multiplication des cyclistes qui en fait le « paradis du vélo ».

Pour achever de vous convaincre sur les bienfaits du vélo, pour votre santé et celle de la planète, je vous laisse avec ce moment poétique, où Jacques Gamblin déclame une ode à la bicyclette. Allez, en selle!

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