Quel sport pour votre enfant à la rentrée ?

La rentrée approche à grands pas et avec l’école reprend une certaine routine qui rythmera vos journées et vos semaines. Et puis cette logistique parfois compliquée, pour vous parents : les activités de vos enfants. Cependant, gardons à l’esprit que les activités périscolaires sont importantes pour l’enfant car l’école fait certes beaucoup mais pas tout. Et bien sûr, ici on s’intéressera davantage au sport (cela ne veut pas dire que les activités musicales ou autre ne sont pas importantes, bien au contraire!).

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Voici le comment du pourquoi.

Activité physique et santé de l’enfant, une relation essentielle

D’un côté, le sport est devenu un phénomène d’affirmation de soi et de jeu social chez les jeunes. Mais de l’autre, on observe que ces derniers ne font en moyenne pas assez d’exercice chaque jour pour se construire un corps sain. Il semble y avoir un décalage de plus en plus grand entre une partie des enfants qui fait parfois trop de sport et une autre qui se sédentarise de plus en plus et qui, excepté les séances de sport à l’école, ne bougent tout simplement quasiment pas. Or, pour développer une bonne posture, un système cardio-vasculaire solide et des muscles viables, il est quasiment vital de bouger assez chaque jour.

Le sport à l’école n’est pas toujours apprécié

Les séances de piscine étaient désagréables pour moi (l’odeur de chlore omniprésente, marcher pieds nus sur les carreaux pleins de cheveux, le fait d’être à moitié nue devant les autres, de devoir faire avec les yeux qui piquent et rougissent, de devoir se changer en quatrième vitesse parce que le créneau scolaire est toujours super court etc.) et ceci n’est qu’un exemple parmi d’autres de ce que le sport à l’école peut représenter de non-épanouissant.

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Voici notamment le témoignage d’une amie, qui s’éclate aujourd’hui avec la nage avec palmes :

« Petite, je détestais le sport, surtout au collège. Comprenez-moi bien : j’étais légèrement godiche, un peu plus costaude que les autres gamins, et avec une réputation d’intello. Dans les sports individuels, j’étais médiocre, surtout en termes de vitesse, et dans les sports collectifs, toujours choisie la dernière aux sélections d’équipe. Humiliation quand tu nous tiens.

Ajoutez à cela l’ambiance si particulière des cours de sport ou EPS : en général, le professeur d’EPS est lui-même un grand sportif, il est de sexe masculin, 35 à 45 ans et il doit en une année faire découvrir diverses activités à ses jeunes chiots braillards : athlétisme (saut en hauteur), sport collectif (volleyball…) et endurance (vive les tours de stade). Rien à voir avec Désiré Mégot, le fameux prof de sport du Petit Spirou. Les jeunes cancres se comportent devant lui comme des roquets vis-à-vis d’un chef de meute : ils folâtrent, brillent enfin dans une matière (tant mieux pour eux) et peuvent jouer à la baballe, entre testostérone naissante et esprit de compétition exacerbé.

Dans les vestiaires, c’est pire encore, il faut supporter la privation d’intimité, les filles qui cancanent. D’ailleurs, elles ne se comportent pas mieux que leurs homologues masculins, quoique différemment. C’est à qui possède les plus belles baskets de marque. Certaines sont « indisposées » plusieurs fois dans le mois pour échapper aux cours. Au risque de calomnier mes semblables, je ne doute pas que dans certains cas cela soit justifié, mais bien souvent, l’effet d’imitation et la flemmardise jouent à plein régime. Au fonds, je les jalousais un peu, car jamais je n’aurais pu revendiquer ce motif pour échapper aux tours de stade.

Bref, « Manger Bouger », OK, mais je trouve que cette matière enseignée comme telle a de quoi dégoûter bien des gens raisonnablement intéressés par le sport. »

Voilà pourquoi il faut, en attendant que l’enseignement du sport à l’école évolue (et ceci sans juger aucunement les enseignants, parlons plutôt de créneaux et de moyens), offrir aux jeunes la possibilité de s’épanouir dans le sport autrement qu’à l’école.

Sortir des stéréotypes sport de filles ou de garçon

La danse pour les filles et le football pour les garçons… On est dans un cercle vicieux qui veut que, parce que les générations précédentes fonctionnaient comme cela et que le sport à la télé est encore partagé de la sorte, les petites filles choisissent de faire de la danse et les garçons du football. Il est donc super important de la part de l’entourage de chaque enfant de faire comprendre que quel que soit son sexe, on peut faire n’importe quel sport, quitte à multiplier les visites aux portes ouvertes de juin ou septembre dans les différentes associations pour éveiller l’intérêt pour d’autres disciplines.

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Une étude de l’Insee montre les problèmes encore persistants dans la mixité dans le sport, surtout chez les jeunes : « En 2014, près d’une personne sur deux adhère à l’idée selon laquelle « certains sports conviennent mieux aux filles qu’aux garçons » (Burricand et Grobon, 2015). De fait, l’activité sportive choisie par les enfants (ou leurs parents) est souvent fonction des valeurs qu’elle véhicule : grâce, souplesse, agilité pour les filles ; endurance, rapport de force et esprit de compétition pour les garçons (CGSP, 2014). Enfin, pratiquer un sport « masculin » est d’autant plus difficile pour les jeunes filles qu’elles peuvent renvoyer physiquement une image non conforme à la norme corporelle féminine, musculature et force physique étant plutôt associées à la masculinité (Louveau, 2007). Des stéréotypes analogues, mais inversés, jouent probablement pour éloigner les garçons des sports jugés « féminins ». »

Adapter le choix du sport à sa personnalité

Introverti : pourquoi pas le booster via un sport d’équipe.

Extraverti : justement l’encourager via un sport d’équipe.

De l’énergie à revendre (avec parfois turbulence et agressivité) : le sport de combat sera le meilleur terrain pour apprendre la discipline et se canaliser

Une certaine abnégation pour certaines activités : natation, athlétisme ou tennis, disciplines qui demandent de la persévérance, de l’effort seul et sur la durée

Ecouter les envies de votre enfant

Ce n’est pas vous qui faites du sport. Ce n’est pas vous qui pouvez retenter votre chance de faire votre place dans un sport dans lequel vous n’avez pas réussi avant. Votre enfant vous ressemble peut-être, mais il (elle) n’est pas vous. Ecoutez ses envies. Si elles sont classiques, originales, décalées, peu importe, tant qu’elles sont motivées. Voici 10 exemples de sports originaux présentés par le journal l’Equipe. J’ai personnellement un petit faible pour le ludoescrime : deux équipes de trois mousquetaires qui s’affrontent, soit à la fois du duel et du sport d’équipe.

 

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